60 ans de sacerdoce du Père Louis FRAISSE

 

JUBILÉ SACERDOTAL :
60 ans de sacerdoce du Père Louis FRAISSE

 

Père Fraisse,

En ce dimanche 1er juillet 2012, nous sommes heureux— baptisés laïcs et consacrées — de vous adresser
notre MERCI reconnaissant et fraternel pour votre fidélité à toute épreuve. En effet, nous le croyons, c'est d'abord le Christ Jésus qui est le premier fidèle et qui s'engage avec et pour nous. Cependant, Il ne peut et ne veut le faire qu"en sollicitant notre Liberté profonde. Alors, Père, merci d'avoir consenti, soutenu et encouragé par votre frère jumeau et prêtre lui aussi, le Père Auguste FRAISSE, à l'Appel du Seigneur ! Nous aurions été heureux de fêter avec vous deux cet anniversaire, mais nous comprenons que, ni sa santé, ni la méteo, ne permettaient sa présence ici. Toutefois, nous savons bien qu'il est profondément uni à nous tous.

Au nom de toutes mes sœurs, dans la Congrégation du Cœur de Jéus et de Marie — celles qui sont encore sur cette terre et toutes celles qui constituent la couronne de louange et d'Amour dans le Cœur de Dieu-Trinité, au Ciel — je vous dis, Père, notre Joie profonde pour les nombreuses années de service sacerdotal auprès de nous, à Privas comme à Tournon ; sans compter les paroisses où vous avez révélé par votre témoignage et votre attentive pénétration de la Liturgie et de la Parole de Dieu, l'infini richesse du Christ.  

Oui, l'Esprit Saint continue chaque jour à travers la célébration fervente de l'Eucharistie à nous dévoiler par votre sacerdoce, le souhait formulé par Saint Paul aux Éphésiens : 

 « Que le Christ
habite en vos cœurs par la foi ;
restez enracinés dans l'amour,
établis dans l'amour.
Ainsi, vous serez capables
 de comprendre
avec tous les fidèles,
quelle est la largeur,
la longueur, la hauteur,
la profondeur....
Vous connaîtrez l'amour du Christ qui surpasse tout ce qu'on peut connaître.
Alors vous serez comblés,et vous entrerez dans la plénitude de Dieu.
»  
                Éphésiens 1, 18-19.

 

 

En cette année où l'Église universelle nous prépare à vivre les 50 ans du Concile œcuménique Vatican II, et l'Année de la Foi, comment oublier votre souci, à Privas particulièrement, de mettre en œuvre tous nos efforts de croyants pour travailler à l'unité, quand le Seigneur le voudra et comme il le voudra. 

Notre réelle communion dans la prière avec nos frères protestants, dans ce département de l'Ardèche, si blessé par son histoire douloureuse, mais habité par une volonté de communion qui sera toujours le fruit d'une vie chrétienne vécue dans sa profondeur évangélique et sacramentelle,  tout cela nous maintient dans une joyeuse Espérance. Avec notre Pape Benoît XVI, avec vous, Père, nous ne cessons de reprendre la prière de Jésus avant de livrer sa vie sur la Croix : 

« Père, que tous soient un,
Comme toi, Père, tu es en moi et moi en en toi,
qu'eux aussi soient un en nous,
afin que le monde croie que tu m'as envoyé.
» Jn 17, 21.

 

 

 

 

 

Premier JUILLET  2012    « Jam non dicam vos servos »…

Seigneur Jésus, - après qu’une fois encore après des milliers d’autres, tu m’aies appelé à  présider en ton nom ton Eucharistie, - après que tu nous aies donné ton Corps comme nourriture et ton Sang comme boisson, j’ai à nouveau, en ma mémoire et en mon cœur, les paroles du chant après la communion qui était celui de notre toute 1ère messe, concélébrée avec l’évêque qui venait de nous ordonner prêtres. En latin et sur une belle mélodie grégorienne, on entendait comme s’adressant à nous, jeunes prêtres de ton Eglise en 1952,  la confidence que tu faisais à tes onze premiers prêtres, tes Apôtres.

C’étaient tes paroles, Seigneur, celles que, au soir du Jeudi Saint, tu leurs adressais à eux à qui tu venais de dire : « Vous ferez ceci en mémoire de moi » et à qui tu renouvelais la promesse du don de ton Esprit. Tu le leur disais et nous étions sûrs que tu le répétais à notre adresse : 

« Maintenant je ne vous appelle plus du nom de serviteurs car le serviteur ignore ce que fait son maître. Je vous appelle amis parce que tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître ».

- Je te rends grâce, Seigneur Jésus, pour ton amitié vraie et totale. Dans notre vocation et notre ministère de prêtres, tu n’as pas voulu faire de nous de simples exécutants, mais des amis à qui tu as donné de pouvoir partager les pensées les plus intimes de ton cœur, jusqu’aux mystères de ton union avec le Père et du don de ton Esprit Saint.

Tu as voulu que nous puissions alors, par notre consécration et notre mission, partager quelque chose de ton amour et de l’amour du Père, pour les hommes.

Et tu as voulu que ce partage nous ne le vivions pas isolément mais que nous le vivions en ton Eglise, dans le presbyterium diocésain, avec les visages concrets qu’il a revêtus  et revêt toujours pour nous : - nos évêques, nos confrères prêtres d’hier et d’aujourd’hui, - nos amis diacres, - les religieux et religieuses dans leur vocation de témoins en ce monde de l’Evangile du Royaume de Dieu,  -  et, bien sûr,  tant et tant de « fidèles du Christ » au sein du peuple chrétien auquel nous avons été envoyés auprès d’eux et avec eux.

- Ton amitié a été un don gratuit venant totalement de toi et non point issu  d’abord de notre choix et de notre décision : avec cependant ton respect pour nous, pour notre liberté, comme c’est toujours le cas dans l’amitié véritable. Tu nous le disais aussi :

« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis et établis pour que vous alliez, que vous portiez du fruit  et que votre fruit demeure ».

- Ton amitié a été fidèle, confiante, persévérante, réconfortante et si souvent, si souvent, miséricordieuse.

Et c’est ainsi que je lis aujourd’hui, en profondeur et en vérité, l’histoire de soixante années de vie sacerdotale. 

- Mais on devait savoir enfin que ton amitié était et serait exigeante ; elle l’est toujours : l‘exigence de celui qui aime et appelle à la réciprocité : « Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande ». J’entends encore le chant nous le répéter. 

Seigneur Jésus, je te rends grâce d’avoir fait de nous tes amis et de me donner, en ce jour, la joie de renouveler une fois encore, avec ta grâce, mes humbles promesses sacerdotales, ainsi que mes confrères et moi avons pu le faire solennellement lors de la Messe chrismale :

    Seigneur protège en nous tes propres dons.

    Seigneur, en tous ceux et celles que tu appelles à les partager,
                protège tous tes dons.

 

*  *

*

 

Quelques photos de cette magnifique journée :

 

 

 

   

  

  

 

 

 

Terme: